La France renonce à augmenter les taxes sur le carburant en 2019. Le président de la République, Emmanuel Macron, a de nouveau cédé devant les manifestations nationales contre son gouvernement. Il a été déclaré qu’une hausse des taxes sur les carburants ne serait pas prévue pour cette année.
La hausse prévue : à l’origine des manifestations des gilets jaunes
Le Premier ministre français, Edouard Philippe, avait annoncé plus tôt que la hausse de l’impôt serait reportée de six mois, du 1er janvier à la mi-année. Ce qui repousse l’augmentation de l’impôt qui a suscité des protestations d’au moins six mois. Le coût du diesel a bondi de 16% en année 2018, passant d’une moyenne de 1,24 euro (1,41 dollar) le litre à 1,48 euro (1,69 dollar), atteignant même 1,53 euro en octobre, selon l’UFIP, l’union française des industries pétroliers. Une augmentation à l’origine de manifestations.
Les manifestants, connus sous le nom de « gilets jaunes », tirent leur nom des gilets jaunes de haute visibilité que les conducteurs sont tenus de garder dans leur véhicule pour des raisons de sécurité. Environ 400 personnes ont été arrêtées après qu’une minorité ait fait appel à la police, lançant des projectiles et vandalisant des statues. Le procureur de Paris, Remy Heitz, a déclaré que parmi les manifestants se trouvaient des personnes de tout le pays qui s’étaient rendues à Paris avec l’intention expresse de semer le trouble. Il a ajouté que les autorités réprimaient le plus durement ceux qui avaient participé explicitement aux manifestations de rue pour commettre des actes de violence.
La France annonce initialement le report des hausses d’impôts avant de finalement décider l’annulation
Les coûts croissants de l’essence et du carburant diesel ont déclenché des réactions qui ont depuis évolué pour donner lieu à des manifestations plus larges contre le gouvernement Macron. Ces mouvements dénonçaient les tensions entre l’élite métropolitaine et les pauvres des zones rurales. Macron avait demandé aux dirigeants politiques de rencontrer les organisateurs de la manifestation.
Cependant, deux manifestants qui prétendent diriger le groupe, Benjamin Cauchy et Jacqueline Moreau, se sont retirés d’une rencontre avec le Premier ministre Philippe prévue en décembre dernier, a annoncé le porte-parole du mouvement, Maxime Nicole. Heureusement, la décision finale de l’annulation de la taxe sur le carburant devrait apaiser les tensions. Edouard Philippe a d’ailleurs annulé une visite à la conférence sur le climat organisée par la COP24 en Pologne pour traiter le problème des gilets jaunes, qui avait de nouveau menacé de s’enflammer. Le gouvernement espérait vraisemblablement que la suspension des augmentations de carburant soulagerait un peu les manifestations, qui auraient fait passer environ 36 000 personnes dans les rues de France en fin de l’année dernière. Mais finalement, devant l’Assemblée nationale, le chef du gouvernement a expliqué que le pouvoir public renoncerait définitivement à la hausse de la taxe sur le carburant si aucune « bonne solution » n’est trouvée. Une annulation approuvée par 358 voix contre 194 en réponse à la crise des gilets jaunes.